Le déclin d'une élite: l'évolution du discours communautaire public des francophones d'Anvers et des anglophones de Montréal

La communauté nationale constitue le sujet d’analyse de départ de nombreuses études historiques contemporaines. Depuis la Révolution française, la nation, acteur légitimateur de l’État souverain, est considérée comme l’incarnation et l’expression d’une identité collective, elle-même composée de celle de la multiplicité des citoyens qui la constituent. Aussi, dès cette époque, les historiens se sont-ils attachés à édifier des histoires « nationales », coïncidant bien souvent avec une quête des éléments fondateurs essentiels de la nation. La doctrine élitiste et la tradition stato-nationaliste s... Mehr ...

Verfasser: Préaux, Céline
Dokumenttyp: doctoralThesis
Erscheinungsdatum: 2011
Verlag/Hrsg.: Universite Libre de Bruxelles
Schlagwörter: Sciences humaines / Histoire / Walloons -- History -- Belgium -- Antwerp / Canadians / English-speaking -- History -- Québec (Province) -- Montréal / Nationalism -- History -- Belgium -- Antwerp / Nationalism -- History -- Québec (Province) -- Montréal / Minorities -- Belgium -- Antwerp / Minorities -- Québec (Province) -- Montréal / Rhetoric -- Political aspects / Wallons -- Histoire -- Belgique -- Anvers / Canadiens anglais -- Histoire -- Québec (Province) -- Montréal / Nationalisme -- Histoire -- Belgique -- Anvers / Nationalisme -- Histoire -- Québec (Province) -- Montréal / Minorités -- Belgique -- Anvers / Minorités -- Québec (Province) -- Montréal / Discours politique / Anvers / État-nation / identité / représentations sociales / Québec / Flandre / Montréal / langue / nationalisme / minorités
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26906226
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209907

La communauté nationale constitue le sujet d’analyse de départ de nombreuses études historiques contemporaines. Depuis la Révolution française, la nation, acteur légitimateur de l’État souverain, est considérée comme l’incarnation et l’expression d’une identité collective, elle-même composée de celle de la multiplicité des citoyens qui la constituent. Aussi, dès cette époque, les historiens se sont-ils attachés à édifier des histoires « nationales », coïncidant bien souvent avec une quête des éléments fondateurs essentiels de la nation. La doctrine élitiste et la tradition stato-nationaliste se sont longtemps conjuguées pour privilégier l’image de nations homogènes, faisant de ces histoires « nationales » en réalité l’histoire de la nation symboliquement majoritaire de l’État-nation censé représenter la diversité de ses citoyens. Or, la démocratisation et la diversification des sociétés occidentales ont progressivement invalidé ces postulats. Depuis la Deuxième Guerre mondiale la nécessité se fait ressentir de redéfinir la nation sur la base de la reconnaissance de son assise populaire et de la diversité de sa composition. Ce besoin se traduit par un intérêt croissant accordé aux minorités nationales, tant dans le monde politique que dans la communauté scientifique. Toutes les minorités ne bénéficient toutefois pas de cet élan, si bien que certaines restent encore largement ignorées à l’heure actuelle. Notre étude se penche sur deux d’entre elles :les francophones de Flandre et les anglophones du Québec, grands laissés pour compte des historiographies respectivement belge et canadienne. L’évolution de ces anciennes minorités dominantes, autrefois « définisseurs de situation » en Belgique et au Canada, est pourtant fondamentale pour comprendre les conflits linguistiques qui ont occupé (et occupent encore) ces pays. Elle est déterminante pour la forme que prennent les identités flamande et québécoise et, partant, les nations belge et canadienne. La comparaison de ces deux minorités permet, quant à elle, de cerner ...