Selon les dernières estimations publiées par le Bureau fédéral du Plan et la Direction générale Statistique et Information économique , en 2060, une personne sur quatre en Wallonie serait âgée de 65 ans ou plus et près d’une sur dix de 80 ans et plus. Autrement dit, plus d’un million de wallons et wallonnes pour la première catégorie et plus de 400.000 pour la seconde ! Toujours selon le Bureau fédéral du Plan et la Direction générale Statistique et Information économique, l’âge moyen de la population wallonne, qui est de 40,9 ans en 2016, serait de 44,0 ans en 2060. L’accroissement soutenu de l’espérance de vie déjà survenu et celui attendu pour les années à venir explique en partie ces tendances de fond. Ce vieillissement est porteur d’enjeux cruciaux, notamment en termes de santé, d’activités, de relations entre générations et de finances publiques. Ces enjeux sont, le plus fréquemment, perçus par les experts, les décideurs et l’opinion publique comme autant de risques majeurs. Comme l’indique Carbonelle (2010, p. 25), « La perspective d’une société vieillissante est présentée comme un danger, un « risque » contre lequel il convient de se protéger ». Le vieillissement démographique est, dès lors, très souvent qualifié de problématique. Pour beaucoup, celui-ci est porteur de véritables menaces systémiques . Cependant, dans une perspective quelque peu décalée par rapport à cette vision dominante, le processus de vieillissement structurel amène aussi à se poser la question du « bien vieillir ». Que recouvre cette notion ? Comment peut-elle évoluer ? Quelles seraient les conditions futures propices à sa réalisation ?