La question de la fin de mandat et de la démission reste un sujet de recherche assez peu étudié en sciences politiques. En s'intéressant à la première moitié de la législature 2018-2024 pour le niveau communal en Wallonie, nous relevons que plus de 1000 mandats ont connu une fin prématurée dont près de 700 démissions. Pourquoi près d'un élu sur 10 a-t-il démissionné et quels enseignements pouvons-nous en tirer sur l'état de notre représentation politique ? Trois hypothèses nous guident dans cette recherche : la professionnalisation inachevée de la vie politique locale, la fatigue démocratique ressentie par le personnel politique et le caractère particratique du système représentatif belge. Ces trois hypothèses nous permettent de comprendre que le gouvernement représentatif local wallon mêle des éléments des trois périodes du gouvernement représentatif identifiées par Bernard Manin : le parlementarisme, la démocratie de partis et la démocratie du public.