Au cours des dernières décennies, l’intervalle vêlage des vaches laitières a eu tendance à s’allonger au niveau mondial, européen et belge. Les causes sont multiples : évolution du système de production laitière, augmentation du niveau de production,… Les conséquences sont nombreuses également mais se traduisent-elles par un impact économique pour l’éleveur laitier ? La recherche présentée aujourd’hui se base sur près de 1800 bilans comptables de 400 exploitations laitières, fournis par le service technico-économique de l’Association Wallonne de l’Elevage, entre 2007 et 2014, pour déterminer l’impact économique de la durée de l’intervalle vêlage et définir l’optimum technico-économique de ce paramètre de management. Faut-il garder en tête « le veau par vache et par an » ou est-il intéressant économiquement d’allonger la période entre deux vêlages pour une même vache ? L’étude révèle qu’il y a bien une relation entre l’intervalle vêlage et les résultats économiques d’une exploitation. De plus, il n’y aurait pas un seul optimum d’intervalle vêlage mais plusieurs, dépendant du type d’exploitation et plus particulièrement du mode d’alimentation. L’optimum de l’intervalle vêlage a tendance à être plus court pour les exploitations à alimentation plutôt intensive et plus long pour les exploitations à alimentation plutôt extensive. Cependant il ne s’agit que de tendances observées, un travail plus approfondi doit encore être réalisé pour confirmer ces tendances et définir des objectifs plus précis à poursuivre pour maximiser la rentabilité de son exploitation.