En juillet 2004, le gouvernement fédéral belge lançait un nouveau dispositif d’accompagnement et de contrôle des chômeurs de longue durée. Ce nouveau dispositif allie un renforcement des actions d’accompagnement (aide à la recherche d’emploi et offre de formations) à un système de contrôle basé sur la convocation des chômeurs à un ou plusieurs entretien(s) visant à vérifier et stimuler leur recherche d’emploi, la convocation au premier entretien étant précédée d’une lettre d’avertissement. S’appuyant sur un échantillon de plus de 90.000 demandeurs d’emploi wallons (la région francophone de Belgique), l’objet de ce papier est d’évaluer si ce nouveau dispositif a permis d’améliorer l’accès à l’emploi ou à une formation des chômeurs, par rapport à ce qui ce serait passé en son absence. L’effet du dispositif est évalué au travers de modèles de durée discrets et est estimé par double différence, sur base de l’observation de trajectoires individuelles avant et après la mise en place du dispositif, pour le population cible du dispositif et pour une population de contrôle. Les résultats montrent que le dispositif a eu un effet relatif substantiel, bien que limité en termes absolus, sur l’accès à une formation de la majorité des chômeurs ciblés. Les résultats sont plus décevants en ce qui concerne l’accès à l’emploi, pour lequel une amélioration relativement plus modeste n’est observée que pour une minorité des chômeurs ciblés.