Poésie et football

Le football devient un motif de la poésie italienne à partir des années 1930-40, au moment où Umberto Saba et Vittorio Sereni lui consacrent quelques brefs poèmes qui célèbrent voire idéalisent ce sport populaire. Leurs vers expriment non seulement la beauté spectaculaire du match de football mais aussi sa puissance émotionnelle et la forte cohésion collective que celle-ci engendre, malgré la persistance, pour le sujet lyrique, d’un sentiment d’exclusion ou de vacuité. Les aspirations et angoisses existentielles qu’éveille ce spectacle tendent alors à le faire apparaître comme le reflet d’une... Mehr ...

Verfasser: Jeannin, Clémence
Dokumenttyp: Artikel
Erscheinungsdatum: 2020
Verlag/Hrsg.: Université Aix-Marseille (AMU)
Schlagwörter: football / sport / Saba (Umberto) / Sereni (Vittorio) / Giudici (Giovanni) / poésie / calcio / poesia
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26868940
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://journals.openedition.org/italies/7184

Le football devient un motif de la poésie italienne à partir des années 1930-40, au moment où Umberto Saba et Vittorio Sereni lui consacrent quelques brefs poèmes qui célèbrent voire idéalisent ce sport populaire. Leurs vers expriment non seulement la beauté spectaculaire du match de football mais aussi sa puissance émotionnelle et la forte cohésion collective que celle-ci engendre, malgré la persistance, pour le sujet lyrique, d’un sentiment d’exclusion ou de vacuité. Les aspirations et angoisses existentielles qu’éveille ce spectacle tendent alors à le faire apparaître comme le reflet d’une conscience individuelle et comme l’image du sort collectif de l’humanité. En analysant les prolongements de cette question dans la poésie des années 1960, on constate cependant que la dimension irrationnelle du football conduit à une approche poétique plus critique, en particulier dans les vers de Giovanni Giudici. ; Il calcio diventa un motivo della poesia italiana a partire dagli anni 1930-40, quando Umberto Saba e Vittorio Sereni dedicano a questo sport popolare alcune brevi poesie che lo celebrano o addirittura lo idealizzano. I loro versi esprimono non solo la bellezza spettacolare della partita di calcio ma anche la sua potenza emozionale e la forte coesione collettiva che essa produce, nonostante la persistenza, per il soggetto lirico, di un sentimento di esclusione o di vacuità. Le aspirazioni e angosce esistenziali destate da questo spettacolo tendono allora a farlo apparire come il riflesso di una coscienza individuale e come l’immagine della sorte collettiva dell’umanità. Attraverso un’analisi degli sviluppi di quest’argomento nella poesia degli anni 1960, si osserva però che la dimensione irrazionale del calcio porta a un approccio poetico più critico, in particolare nei versi di Giovanni Giudici.