« Résistant(e)s » et « Malgré-nous » : parler de la violence de la Seconde Guerre mondiale en Moselle et au Luxembourg de 1953 aux années 1980

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours, deux groupes d'acteurs marquaient les discours mémoriels en Moselle et au Luxembourg : les associations des « enrôlés de force » et des anciens résistants. En analysant l’énonciation verbale, graphique et performative de la violence de la guerre par ces deux groupes d'acteurs, cet article tente de détecter l'impact de cette énonciation ou au contraire du silence sur la violence passée. Il se penche sur trois questions : Dans quels contextes, les acteurs de mémoire parlent-ils d’actes de violence ? Quels actes décrivirent-ils ? Et p... Mehr ...

Verfasser: Hoffmann, Elisabeth
Klos, Eva Maria
Dokumenttyp: Artikel
Erscheinungsdatum: 2023
Verlag/Hrsg.: Centre d’histoire de Sciences Po
Schlagwörter: Résistance / enrôlement forcé / Seconde Guerre mondiale / mémoire / violence / Moselle / Luxembourg / resistance / forced conscription / Second World War / memory / Luxemburg
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26747812
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://journals.openedition.org/histoirepolitique/10209

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours, deux groupes d'acteurs marquaient les discours mémoriels en Moselle et au Luxembourg : les associations des « enrôlés de force » et des anciens résistants. En analysant l’énonciation verbale, graphique et performative de la violence de la guerre par ces deux groupes d'acteurs, cet article tente de détecter l'impact de cette énonciation ou au contraire du silence sur la violence passée. Il se penche sur trois questions : Dans quels contextes, les acteurs de mémoire parlent-ils d’actes de violence ? Quels actes décrivirent-ils ? Et pourquoi se drapèrent-ils dans le silence sur les mêmes actes de violence de la Seconde Guerre mondiale dans d'autres contextes ? En répondant à ces questions, l'article éclaire la relation entre l’énonciation de la violence, la lutte pour la reconnaissance des expériences passés et les discours victimaires. ; Since the end of the Second World War, two groups of actors have influenced memorial discourse in Moselle and Luxemburg : the associations of “forced conscripts” and those of former “resistance fighters”. By analyzing the verbal, graphical and performative statements of these two groups of actors regarding wartime violence, this article attempts to identify the impact of such statements regarding past violence as well as that of their absence –that is, silence. It looks into three questions : In what contexts do the actors of memory speak about acts of violence ? What acts do they describe ? And why do they cloak themselves in silence regarding the same acts of violence of the Second World War in other contexts ? By responding to these questions, the article sheds light on the relationship between the statement of violence, the struggle to win recognition of past experiences and victim discourse.