La figure de l’étranger et ses stéréotypes dans la littérature espagnole du Siècle d’Or »

International audience ; La figure de l'étranger et ses stéréotypes dans la littérature du Siècle d'Or Dans le cadre de notre réflexion commune autour des idées reçues, dans le domaine hispanique du Moyen-âge au Siècle d'Or, il nous a semblé pertinent d'étudier les lieux communs les plus récurrents qui accompagnent la figure de l'étranger dans la littérature espagnole du Siècle d'Or. Il faut, avant toute chose, s'entendre sur la notion d'étranger, à cette époque. Il s'agit d'un concept opérationnel qui ne couvrait pas le même champ sémantique actuel, car il présentait une étendue plus vaste et... Mehr ...

Verfasser: Canonica, Elvezio
Dokumenttyp: bookPart
Erscheinungsdatum: 2018
Verlag/Hrsg.: HAL CCSD
Schlagwörter: les Italiens / les Français / les Flamands / les Hollandais / les Anglais / les Irlandais / les Allemands / les Turcs / les Morisques / les Juifs » / [SHS.LITT]Humanities and Social Sciences/Literature
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26735402
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03284656

International audience ; La figure de l'étranger et ses stéréotypes dans la littérature du Siècle d'Or Dans le cadre de notre réflexion commune autour des idées reçues, dans le domaine hispanique du Moyen-âge au Siècle d'Or, il nous a semblé pertinent d'étudier les lieux communs les plus récurrents qui accompagnent la figure de l'étranger dans la littérature espagnole du Siècle d'Or. Il faut, avant toute chose, s'entendre sur la notion d'étranger, à cette époque. Il s'agit d'un concept opérationnel qui ne couvrait pas le même champ sémantique actuel, car il présentait une étendue plus vaste et incluait également des minorités linguistiques et religieuses qui vivaient depuis bien des siècles dans le territoire de la péninsule ibérique. On pourrait même aller plus loin, et considérer comme « étranger » toutes les « nations » qui composaient la mosaïque de la péninsule ibérique, qui était un « état » en construction, depuis l'arrivée au pouvoir des rois catholiques grâce au mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon en 1469. Les « frontières » entre les différentes « nations » étaient mouvantes et n'avaient rien à voir avec le statut juridique qu'elles possèdent actuellement, dans l'Espagne des autonomies. Une bonne preuve de cette situation nous est donnée par le livre que Miguel Herrero García publia en 1928 avec le titre : Ideas de los españoles del siglo XVII, dont la deuxième édition, révisée et amplifiée, fut publiée chez Gredos en 1966, en plein franquisme, trois ans après la mort de son auteur 1. Nous retrouvons dans le titre la notion d' « idée », mais sans l'accompagnement d'un adjectif signifiant son caractère « topique », « reçu ». En d'autres termes, son auteur ne veut en aucun cas présenter d'entré e de jeu son discours comme une critique d'une attitude à reprouver. Cela est assez compréhensible si l'on se penche sur les années de la composition de l'ouvrage, qui sont marquées par la dictature de Primo de Rivera. Ceci explique peut-être aussi le fait que cet essai, imposant, n'ait pas été ...