Nations, confessions, professions. Les mondes de l’écrit politique au sein de la république européenne des bureaux à la fin du XVIe siècle (France, Flandres, Angleterre) ; Nations, Confessions, Professions: The Realms of Political Writing in the European Republic of Bureaus at the End of the 16th Century (France, Flanders, England)

editorial reviewed ; Les mondes sociaux des professionnels de l’écrit sont une minorité dans les sociétés politiques de la fin de la Renaissance. Pourtant, nous nous interrogeons sur le gain de position de cette minorité à l’aune de sa mobilité fonctionnelle dans un espace transnational, celui des conflits intérieurs et extérieurs qui font suite à l’éclatement de l’unanimité confessionnelle en Europe au premier XVIe siècle. Notre contribution propose d’explorer quelles sont les identités prévalentes et stratégiquement mises en avant par les acteurs en contexte de guerres civiles et de conflits... Mehr ...

Verfasser: Ferrer-Bartomeu, Jérémie
Dokumenttyp: book part
Erscheinungsdatum: 2022
Verlag/Hrsg.: Classiques Garnier
Schlagwörter: Minorités / Migrations / Mondialisation / Identité / Humanisme / Renaissance / Méditerranée / Circulation / Hégémonie / Littérature / Arts & humanities / History / Arts & sciences humaines / Histoire
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26695309
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://orbi.uliege.be/handle/2268/306666

editorial reviewed ; Les mondes sociaux des professionnels de l’écrit sont une minorité dans les sociétés politiques de la fin de la Renaissance. Pourtant, nous nous interrogeons sur le gain de position de cette minorité à l’aune de sa mobilité fonctionnelle dans un espace transnational, celui des conflits intérieurs et extérieurs qui font suite à l’éclatement de l’unanimité confessionnelle en Europe au premier XVIe siècle. Notre contribution propose d’explorer quelles sont les identités prévalentes et stratégiquement mises en avant par les acteurs en contexte de guerres civiles et de conflits géopolitiques de forte intensité à la fin de la Renaissance. Trois grands pôles identitaires se dégagent des dossiers de sources que nous mobilisons. De l’identité nationale, confessionnelle ou professionnelle, laquelle tient la première place dans la conduite et les stratégies déployé es par les acteurs engagés dans une crise politique ? Il convient donc de débusquer comment les acteurs, en mobilité volontaire, régulière ou contrainte, choisissent prioritairement de se présenter, quelles ressources issues de quel pôle identitaire utilisent - ils alors, comment les autres acteurs, alliés ou oppositionnels, les perçoivent. En restituant les contradictions dans la présentation de soi, notamment au moment des épisodes de trahison, on peut également saisir de manière qualitative la perception par les acteurs eux - mêmes de ce jeu de navigation entre plusieurs pôles identitaires. L’utilisation de la complémentarité des ressources identitaires, fortement encouragée par les phénomènes de mobilité et de migration, peut enfin être relue sous l’angle des notions d’engagement et d’habitus. Cette réflexion permet d’entrer dans une autre histoire de l’État, des guerres de Religion et des conflits de la fin de la Renaissance, de redéfinir le périmètre des sociétés politiques ouest-européennes en conflit, d’appréhender l’histoire des transfuges, transferts et trahisons comme autant de vecteurs et d’occasions d’hybridation des modèles ...