"Travestir la vérité en tout temps et en tous lieux !" Etude comparative de trois académies et concours de "menteurs" en Europe : Moncrabeau (France), Namur (Belgique), Le Piastre (Italie). Entre tradition et actualisation (XVIIIe-XXIe siècles) ; "Disguising the Truth at All Times and in All Places!" Comparative Study of Three Academies and Contests of "Liars" in Europe : Moncrabeau (France), Namur (Belgium), Le Piastre (Italy). Between Tradition and Actualization (18th-21st Centuries)

Cette thèse a pour objet l’étude de trois « concours de menteurs » qui se déroulent chaque été dans trois localités en Europe : Moncrabeau, dans le Sud-Ouest de la France, Namur en Belgique et Le Piastre, petit village de l’Apennin toscan. Ils ont été mis en place entre 1966 et 1973, dans une période marquée par un phénomène assez généralisé de revitalisation, selon des modalités variées, de traditions en déclin ou éteintes. Ici, la pratique traditionnelle de la « menterie » a été remise au goût du jour sous la forme du concours ouvert à tous, qu’il s’agisse d’une relance ou d’une « innovation... Mehr ...

Verfasser: Bouillac, Hervé
Dokumenttyp: Electronic Thesis or Dissertation
Erscheinungsdatum: 2023
Schlagwörter: Europe / Performance / Concours / Menteurs / Parodie / Ethnographie / Contest / Liars / Parody / Ethnography
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26597109
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://www.theses.fr/2023EHES0055/document

Cette thèse a pour objet l’étude de trois « concours de menteurs » qui se déroulent chaque été dans trois localités en Europe : Moncrabeau, dans le Sud-Ouest de la France, Namur en Belgique et Le Piastre, petit village de l’Apennin toscan. Ils ont été mis en place entre 1966 et 1973, dans une période marquée par un phénomène assez généralisé de revitalisation, selon des modalités variées, de traditions en déclin ou éteintes. Ici, la pratique traditionnelle de la « menterie » a été remise au goût du jour sous la forme du concours ouvert à tous, qu’il s’agisse d’une relance ou d’une « innovation ». Cette pratique culturelle, presque exclusivement masculine à l’origine, n’a de visée première que le jeu, l’amusement, la farce, quelle que soit la période concernée. Toutefois, elle a pu assurer des d’autres fonctions, moins explicites, en fonction des situations d’énonciation, des modes d’expression et de diffusion (oralité/imprimé), des aires et des époques. La « menterie », terme d’ancien français, prédomine dans les discours de ses défenseurs et de ses praticiens, en France et en Belgique tout au moins. Il sert à bien marquer la distinction entre le mensonge moral et ce qu’ils aiment à définir comme un « travestissement de la vérité ». L’analyse comparée des trois concours organisés et animés par l’Académie des menteurs de Moncrabeau, l’Accademia della bugia et la Royale Moncrabeau de Namur s’appuie sur des observations réalisées entre 2015 et 2019. Elle se fonde également sur un important travail de recherche documentaire et archivistique destiné aussi bien à éclairer l’histoire contemporaine des concours qu’à saisir l’épaisseur temporelle de la tradition locale de la « menterie » dans laquelle chacun d’eux s’inscrit (partie II). Un essai de bilan historiographique préliminaire de cette forme d’expression, longtemps dédaignée par la recherche, met en lumière des approches différenciée selon les régions : un intérêt précoce aux Etats-Unis, généralement plus tardif en France et en Europe. Il dévoile, au-delà des ...