Le mime de la compréhension dans les productions écrites d'étudiants: analyse linguistique et transdisciplinaire :approche didactique

Le mime de la compréhension est-il une erreur didactique ? La question mérite d’être posée car il constitue une pratique très répandue chez les étudiants de première année. Décrit à l’initiale par J. Leenhardt, le mime de la compréhension consiste en l’attitude scripturale du lecteur qui, perdu par rapport au référentiel du texte au sujet duquel il s’exprime, va « produire dans sa lecture ce qui a toutes les apparences d’un savoir, mais qui n’est en réalité n’en est pas » (Leenhardt 1988 :74). La transposition de ce concept issu de la sociologie de la littérature à la sphère de la didactique d... Mehr ...

Verfasser: Toungouz Nevessignsky, Katia
Dokumenttyp: doctoralThesis
Erscheinungsdatum: 2011
Verlag/Hrsg.: Universite Libre de Bruxelles
Schlagwörter: Sciences humaines / Langues et littératures / French language -- Study and teaching -- Belgium / Reading comprehension -- Study and teaching / Dialogism (Literary analysis) / Literacy -- Belgium / Plagiarism -- Belgium / Français (Langue) -- Etude et enseignement -- Belgique / Compréhension de la lecture -- Etude et enseignement / Dialogisme / Alphabétisation -- Belgique / Plagiat -- Belgique / imitation / mimétisme / Didactique du français
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26588708
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209916

Le mime de la compréhension est-il une erreur didactique ? La question mérite d’être posée car il constitue une pratique très répandue chez les étudiants de première année. Décrit à l’initiale par J. Leenhardt, le mime de la compréhension consiste en l’attitude scripturale du lecteur qui, perdu par rapport au référentiel du texte au sujet duquel il s’exprime, va « produire dans sa lecture ce qui a toutes les apparences d’un savoir, mais qui n’est en réalité n’en est pas » (Leenhardt 1988 :74). La transposition de ce concept issu de la sociologie de la littérature à la sphère de la didactique du français à l’université (effectuée par F. Boch et C. Frier) rend, en effet, très bien compte de l’étrange mixité des modalités de lecture-écriture descriptive et interprétative rencontrée dans les productions résumantes des étudiants de BA 1. Plus concrètement, cette double modalité se traduit par un usage parcimonieux et souvent erroné des connecteurs logiques ainsi que par des listings de rappels en tous genres (descriptifs, littéraux, explicatifs…) mêlés à des interprétations au caractère amplificateur parfois sévère. Ce dialogisme apparemment aberrant institué par un étudiant novice entre un texte scientifique et lui-même, et n’engendrant que la restitution d’une faible partie du texte source, doit-il être mis sur le compte d’une incompétence à résumer générique ou sur celui de besoins langagiers relatifs à son nouvel environnement discursif? Les piètres résultats des productions résumantes des étudiants en début de module de méthodologie universitaire signent la nécessité d’un enseignement des règles de discursivité universitaire, comme en témoigne ensuite une régression notable du mime de la compréhension au terme des séances. Certes, l’affaire est déjà entendue depuis longtemps chez les didacticiens :l’acculturation aux discours universitaires sert leur compréhension chez les étudiants qui bénéficient d’une telle intervention didactique. Par ailleurs, pour que les étudiants développent une compétence scripturale ...