L’article aborde la monoparentalité en tant qu’objet de discussion dans les processus de mise à l’agenda des politiques de diversité et d’antidiscrimination en région bruxelloise. Dans une perspective sociologique inspirée des approches fondatrices d’Herbert Blumer (1971), nous retraçons et interrogeons la manière dont une série d’acteurs (services publics, gouvernement, syndicats, mais aussi « société civile » et monde académique) ont participé à un long processus de « définition collective », aboutissant à la construction de la monoparentalité en nouvelle catégorie (Dubois, 2009) des politiques régionales de diversité. En nous fondant sur une enquête qualitative par observation et entretien, ainsi que des statistiques longitudinales, nous montrons comment la variété des situations monoparentales a été abordée en tension entre une volonté de reconnaissance des spécificités liées à cette situation et le choix de privilégier une approche universaliste. La notion d’« universalisme adapté » permet d’expliquer, selon cette hypothèse, les rapprochements opérés ces dernières années avec la problématique de la diversité. ; The article analyses single-parenthood as a topic of discussion in the agenda-setting for diversity and anti-discrimination policy in the Brussels-capital region. Inspired by the founding works of Herbert Blumer (1971), we will retrace within a sociological perspective how various actors (public administrations, governments, unions, as well as the « civil society » and researchers) have participated to a long process of « collective definition » that constructed single-parenthood as a new category (Dubois, 2009) of regional diversity policy. Based on a qualitative survey (observation and interviews), as well as longitudinal statistics, we analyse how the various situations of single-parenthood are approached in a tension between the will to assert and recognize the specificities of these situations, and the choice to favour a universalistic approach. The notion of “adapted universalism” permits to ...