L’ Homo Balkanicus en contexte migratoire

Basé sur des enquêtes de terrain menées auprès de Grecs et de Turcs de première et de seconde génération qui vivent actuellement à Bruxelles, cet article examine pourquoi les Turcs s’identifient davantage de façon positive aux Balkans, tandis que les Grecs donneraient plutôt une réponse négative. Si pour ces derniers, l’identité balkanique est une option possible parmi d’autres (comme l’identité européenne ou la référence à une spécificité méditerranéenne), dans le cas des Turcs, la référence balkanique semble constituer un modèle d’auto-présentation particulièrement valorisant. Le but est don... Mehr ...

Verfasser: Seraidari, Katerina
Dokumenttyp: Artikel
Erscheinungsdatum: 2012
Verlag/Hrsg.: Institut de sociologie de l'Université Libre de Bruxelles
Schlagwörter: immigration / domination / Grèce / Turquie / Belgique / Greece / Turkey / Belgium
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26583914
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://civilisations.revues.org/3027

Basé sur des enquêtes de terrain menées auprès de Grecs et de Turcs de première et de seconde génération qui vivent actuellement à Bruxelles, cet article examine pourquoi les Turcs s’identifient davantage de façon positive aux Balkans, tandis que les Grecs donneraient plutôt une réponse négative. Si pour ces derniers, l’identité balkanique est une option possible parmi d’autres (comme l’identité européenne ou la référence à une spécificité méditerranéenne), dans le cas des Turcs, la référence balkanique semble constituer un modèle d’auto-présentation particulièrement valorisant. Le but est donc de comprendre comment les membres de ces deux groupes nationaux définissent leur position dans les Balkans afin de revendiquer un statut de supériorité. Les manipulations stratégiques des repères identitaires qu’effectuent ces acteurs sociaux révèlent leur manière de se positionner dans une construction spatiale définissant le centre et la périphérie de l’Europe. ; Drawing on field research conducted among Greek and Turkish migrants and their descendants living in Brussels, this article examines why people recognizing themselves as Turkish are more likely to identify positively with the Balkans, whereas people of Greek descent do not. For the latter, the Balkan identity exists as an option among others (as the claim to an European identity or a Mediterranean one), while for people of Turkish descent, the Balkan reference is more directly valued. In both cases, the strategic manipulations of identity references reveal how these social actors position themselves vis-à-vis Europe and define its centre and periphery.