Etude des coronavirus du furet domestique (Mustela putorius furo) en France et en Belgique‎ : éléments d’épidémiologie et diversité génétique

Les coronavirus du furet (FRCoV) sont responsables de deux affections : l'entérite catarrhale épizootique et la coronavirose systémique. Les liens phylogénétiques entre les virus de pathotypes entérique (FRECV) et systémique (FRSCV) ne sont pas entièrement élucidés. La situation épidémiologique concernant ces virus a été étudiée dans plusieurs pays mais n'est pas connue en France et en Belgique. Nous avons reçu des prélèvements fécaux et tissulaires issus de 135 furets et détecté la présence de FRCoV dans ces échantillons par RT-PCR conventionnelle ciblant une portion du gène codant pour l'ARN... Mehr ...

Verfasser: Bercker, Clément
Dokumenttyp: Abschlussarbeit
Erscheinungsdatum: 2020
Schlagwörter: Médecine vétérinaire et santé animal / Furet‎ / Mustela putorius‎ / Coronavirus‎ / FRCoV‎ / Coronavirus entérique du furet‎ / Coronavirus systémique du furet‎ / Phylogénie‎ / Epidémiologie moléculaire
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26560154
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://oatao.univ-toulouse.fr/26666/

Les coronavirus du furet (FRCoV) sont responsables de deux affections : l'entérite catarrhale épizootique et la coronavirose systémique. Les liens phylogénétiques entre les virus de pathotypes entérique (FRECV) et systémique (FRSCV) ne sont pas entièrement élucidés. La situation épidémiologique concernant ces virus a été étudiée dans plusieurs pays mais n'est pas connue en France et en Belgique. Nous avons reçu des prélèvements fécaux et tissulaires issus de 135 furets et détecté la présence de FRCoV dans ces échantillons par RT-PCR conventionnelle ciblant une portion du gène codant pour l'ARN polymérase ARNdépendante (RdRp). Pour les prélèvements positifs, nous avons également recherché deux séquences du gène S associées à des génotypes précédemment décrits. Tous les amplicons ont été séquencés par méthode Sanger et analysés phylogénétiquement. La population étudiée présente un taux de positivité de 7,4 % (10/135), ce qui est bien inférieur aux taux décrits au Japon (55,7 %), aux Pays-Bas (61 %) et dans une population mixte néerlandaise et suédoise (36 %). La détection de FRCoV s'est révélée sans association significative avec l'âge, le sexe, l'accès à l'extérieur ou la suspicion clinique de coronavirose. La moitié des animaux positifs ne présentaient pas de signes cliniques, ce qui souligne l'importance du portage asymptomatique. Le taux de positivité chez les furets vivant avec au moins un chat est significativement supérieur (19 %, p=0,03), ce qui suggère une possible transmission inter-espèces. L'analyse phylogénétique des séquences détectées et des séquences disponibles démontre une relative proximité des souches d'origine européenne entre elles, à distance de celles provenant du Japon et des États- Unis. Elle met également en évidence l'absence de corrélation entre le génotype (sur la séquence étudiée) et le pathotype identifié cliniquement.