Décoloniser l'histoire, décentrer son enseignement

Du cinquantième au soixantième anniversaire de l’Indépendance du Congo, une nouvelle génération d’historien·ne·s belges et de l’étranger a contribué au renouvellement du champ de l’histoire coloniale et de l’histoire de l’Afrique. S’inspirant des Imperial & postcolonial studies, ces chercheuses et chercheurs ont également intégré des courants tels que l’histoire globale, l’histoire mondiale ou encore l’histoire des « subalternes ». Celleux-ci posent un regard critique sur la manière dont la Belgique a géré jusqu’à aujourd’hui son passé colonial. Pour autant, peut-on déjà qualifier leur dém... Mehr ...

Verfasser: Landmeters, Romain
Dokumenttyp: conferenceObject
Erscheinungsdatum: 2021
Schlagwörter: Histoire de la colonisation belge / Belgique / Fédération Wallonie-Bruxelles / Enseignement universitaire / Enseignement primaire et secondaire
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26559005
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2078.3/245950

Du cinquantième au soixantième anniversaire de l’Indépendance du Congo, une nouvelle génération d’historien·ne·s belges et de l’étranger a contribué au renouvellement du champ de l’histoire coloniale et de l’histoire de l’Afrique. S’inspirant des Imperial & postcolonial studies, ces chercheuses et chercheurs ont également intégré des courants tels que l’histoire globale, l’histoire mondiale ou encore l’histoire des « subalternes ». Celleux-ci posent un regard critique sur la manière dont la Belgique a géré jusqu’à aujourd’hui son passé colonial. Pour autant, peut-on déjà qualifier leur démarche de décoloniale ? Souvent, et malgré quelques timides prises de position, les historien·ne·s sont taxé·e·s – souvent à juste titre – de frilosité voire de conservatisme par les milieux associatifs militants, lorsqu’il s’agit de s’engager dans un positionnement de chercheur·e plus engagé. Par le prisme de l’enseignement de l’histoire en Belgique francophone, je présenterai les pistes que suivent certain·e·s historien·ne·s pour emboiter le pas d’autres disciplines déjà engagées dans un processus décolonial. Entre autres, je montrerai comment celleux-ci revoient les intitulés et le contenu des cours qu’elles·ils dispensent, les méthodes auxquelles elles·ils ont recours et la conviction avec laquelle elles·ils travaillent à la refonte des programmes et manuels scolaires dans les écoles secondaires wallonnes et bruxelloises.