L'OTAN et le médecin légiste ; Belgique

Le 7 novembre 2019, le président Emmanuel Macron estimait, dans un entretien accordé à « The Economist », que l’OTAN était en état de « mort cérébrale », termes radicaux renvoyant pour lui à la crise de confiance vis-à-vis de la politique turque en Syrie face aux Kurdes mais aussi à la nécessité pour les Européens de prendre davantage de responsabilités face à la politique perçue comme incertaine sinon erratique de la Maison-Blanche à propos de la défense territoriale et de la mise en application possible de l’article 5 portant sur la défense collective de l’Alliance atlantique. Ces termes san... Mehr ...

Verfasser: Dumoulin, André
Dokumenttyp: journal article
Erscheinungsdatum: 2019
Verlag/Hrsg.: IRSD
Schlagwörter: OTAN / France / Etats-Unis / tensions transatlantiques / autonomie stratégique / dépenses militaires / réassurance / article 5 / solidarité / dissuasion nucléaire / Trump / Law / criminology & political science / Political science / public administration & international relations / Droit / criminologie & sciences politiques / Sciences politiques / administration publique & relations internationales
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26551561
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://orbi.uliege.be/handle/2268/247866

Le 7 novembre 2019, le président Emmanuel Macron estimait, dans un entretien accordé à « The Economist », que l’OTAN était en état de « mort cérébrale », termes radicaux renvoyant pour lui à la crise de confiance vis-à-vis de la politique turque en Syrie face aux Kurdes mais aussi à la nécessité pour les Européens de prendre davantage de responsabilités face à la politique perçue comme incertaine sinon erratique de la Maison-Blanche à propos de la défense territoriale et de la mise en application possible de l’article 5 portant sur la défense collective de l’Alliance atlantique. Ces termes sans grande nuance, et qui tablent aussi sur le souhait hexagonal de voir l’Initiative européenne de défense (IED) prendre son envol, nous aurions tout aussi bien pu les entendre lors du départ de la France de l’organisation intégrée en 1966 ou à propos de l’invasion turque de Chypre (1974). Or à l’époque il y eut crise, certes, mais pas enterrement prévisible : la France quitta uniquement le commandement intégré mais pas l’Alliance. Quant à l’invasion turque, elle ne remit pas en cause les liens atlantiques. En 2019, les mots employés par le président Macron ont été analysés et souvent contestés par bien des capitales européennes, y compris par Berlin , mais furent salués par les Russes, qui ne sont pas en reste pour appliquer la stratégie consistant à « diviser pour régner ».