Le Syndrome de Kallmann: un vieux syndrome revisité par la génétique ; Belgique

Le contrôle neuroendocrinien de la reproduction chez l’homme est régi par un réseau d’environ 1.500 neurones hypothalamiques sécrétant la gonadotropin-releasing hormone (GnRH). Ce réseau module l’activité de l’axe de reproduction au cours de la vie. L’hypogonadisme hypogonadotrope congénital isolé (HHCI) est un syndrome clinique complexe, caractérisé par une insuffisance pubertaire partielle ou complète. Il peut découler d’une insuffisance hypothalamique sécrétoire de la GnRH ou d’une insuffisance de la sécrétion et/ou des effets des gonadotrophines hypophysaires. Chez l’homme, plusieurs gènes... Mehr ...

Verfasser: VALDES SOCIN, Hernan Gonzalo
LIBIOULLE, Cécile
DEBRAY, François-Guillaume
DIDEBERG, Vinciane
BOURS, Vincent
BECKERS, Albert
Dokumenttyp: journal article
Erscheinungsdatum: 2018
Verlag/Hrsg.: Reflexion Medical Network
Schlagwörter: Kallmann / hypogonanadoropic hypogonadism / genetics / history / anosmia / brain malformation / Human health sciences / Endocrinology / metabolism & nutrition / Sciences de la santé humaine / Endocrinologie / métabolisme & nutrition
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26551343
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://orbi.uliege.be/handle/2268/227106

Le contrôle neuroendocrinien de la reproduction chez l’homme est régi par un réseau d’environ 1.500 neurones hypothalamiques sécrétant la gonadotropin-releasing hormone (GnRH). Ce réseau module l’activité de l’axe de reproduction au cours de la vie. L’hypogonadisme hypogonadotrope congénital isolé (HHCI) est un syndrome clinique complexe, caractérisé par une insuffisance pubertaire partielle ou complète. Il peut découler d’une insuffisance hypothalamique sécrétoire de la GnRH ou d’une insuffisance de la sécrétion et/ou des effets des gonadotrophines hypophysaires. Chez l’homme, plusieurs gènes participant au développement olfactif et à la migration des neurones à GnRH interagissent pendant la vie embryonnaire. Les stéroïdes sexuels sont, à leur tour, nécessaires pour promouvoir la neurogenèse et le développement neurocognitif. Un nombre croissant de mutations de gènes participant à ce développement ont été identifiées comme étant responsables de HHCI. Sur base de la présence ou de l’absence d’un déficit de l’olfaction, l’HH est répertorié en deux syndromes, à savoir: HH avec altérations olfactives (syndrome de Kallmann) et l’hypogonadisme hypogonadotrophique idiopathique (IHH) avec une olfaction intacte ou normosmique (hypogonadisme IHH). Le syndrome de Kallmann (KS) est une condition hétérogène qui affecte 1 homme sur 5.000, avec un rapport homme/femme de 3/1. Le KS est associé à des mutations des gènes KAL1, FGFR1/FGF8, FGF17, IL17RD, PROK2/PROKR2, NELF, CHD7, HS6ST1, FLRT3, SPRY4, DUSP6, SEMA3A, SEMA7A, NELF, WDR11, SOX10, NSMF, AXL, FEZF1, DCC/NTN1 et KLB. Ces mutations entraînent des défauts de la migration neuronale, avec, comme possibles conséquences, un déficit variable au niveau de l’axe reproducteur, des troubles de l’olfaction, une surdité neurosensorielle. Des malformations y sont parfois associées, y compris un colobome, des syncinésies controlatérales, une malformation crâniofaciale et/ou une agénésie rénale. Dans cet article de synthèse, nous revisitons le syndrome de Kallmann vis-à-vis de ses ...