Nous souhaitons montrer qu’une criminalisation accrue de l’immigration se réalise en prenant appui sur la sphère du travail. Ceux que l’on appelle aujourd’hui les « sans papiers », quelle que soit la raison pour laquelle ils ont décidé d’émigrer et leur carrière migratoire, sont également pour une grande majorité d’entre eux des travailleurs « illégaux ». L’intérêt croissant du gouvernement belge pour la problématique des sans-papiers a amené les différentes inspections sociales chargées de faire respecter les droits sociaux à se concentrer de manière privilégiée sur le contentieux particulier de l’occupation de main-d’œuvre étrangère. ; Our aim is to argue that increased criminalization of immigration is extended to the sphere of employment too. Persons we call “sans papiers”, the illegal immigrants, no matter why they decided to migrate or which are their careers of migration, represent a vast majority of "illegal" workers too. Belgian Government’s increasing interest in the topic of illegal migrants has led various social inspections responsible of the enforcement of social rights to focus on this particular problem of the employment of foreign labourers.