Cette contribution examine un aspect particulier du travail diplomatique après 1945 : l’action sur la presse, qu’elle soit réactive – comment faire cesser une campagne de presse ? – ou pro-active – comment nouer des liens dans les rédactions ou faire insérer des textes favorables au pays que l’on représente ? –. Nous nous concentrons sur le cas particulier des relations franco-belges en nous appuyant sur les archives diplomatiques françaises, conservées par les Centres des Archives Diplomatiques de La Courneuve et de Nantes. Pour la période 1945-1947, nous usons également des archives de l’attaché d’information français à Bruxelles, conservées au sein du fonds Information (F41) des Archives Nationales. Décrypter la manière dont la France, via son ambassade à Bruxelles et ses consuls, a tenté d’influencer ou de canaliser la presse belge participe de l’action culturelle ou du soft power qui s’est plus solidement structuré au sein de la machine diplomatique française après la Seconde Guerre mondiale