Dans le cadre de nos études d’Histoire à l’Université catholique de Louvain et plus particulièrement pour un séminaire dirigé par Laurence van Ypersele et portant sur la Belgique occupée durant la Grande Guerre, nous avons été amenés à utiliser The Belgian Warpress, qui est à la fois un site et un ‘logiciel’ recensant un large panel de journaux belges publiés pendant les deux guerres mondiales, que ce soit clandestinement ou sous le joug de la censure. L’outil informatique disponible sur la toile a été créé à l’initiative du CegeSoma. . Les étudiants étaient répartis en groupes de deux ou de trois et chacun devait travailler sur deux ou trois quotidiens censurés de la Première Guerre mondiale, un néerlandophone et un ou deux francophones. Chaque groupe traitait dès lors entre quatre et sept journaux, à savoir, dans l’ordre alphabétique, Gazet van Brussel, L’Ami de l’Ordre, La Belgique (jusqu’en 1917), Le Bruxellois, Le messager de Bruxelles (seulement pour l’année 1918), Vlaamsche Gazet. Het Laatste Nieuws et Vooruit. Ce qui nous a tout d’abord frappés dans Warpress, c’est son exhaustivité. En effet, les différents journaux mis à notre disposition sont des plus complets, et presque toute la presse belge contemporaine aux deux guerres est recensée. Cela facilite une éventuelle étude quantitative et nous permet de voir globalement quels sont les principaux organes de presse de cette époque. Notons toutefois que certains exemplaires ne sont que mentionnés sur le site. . Ces journaux néerlandophones comme francophones sont répartis par conflit entre presse clandestine1 et presse censurée2 . Ainsi, c’est tout un pan de l’histoire belge qui peut être observé à travers une source capitale, et qui peut nous renseigner sur le quotidien – au moins partiellement – des Belges durant les deux conflits mondiaux. Évidemment, nous veillerons à la critique historique de ces sources - ce qui est dit ou pas dit, mais ceci est une autre histoire ! Nous pouvons encore mentionner le fait que des rappels sur l’histoire de la presse ...