peer reviewed ; Un maïs plante entière a été ensilé à trois stades de maturité différents (S1, S2, S3) correspondant à des teneurs respectives en matière sèche de 25,1 (S1), 29,8 (S2) et 32,3 % (S3). La production de matière sèche s'élevait à 10,7 ; 11,1 et 11,7 tonnes par hectare. Chacun de ces ensilages, distribué à des taureaux à l'engraissement, a été supplémenté par des pulpes séchées, du tourteau de soja, des sels minéraux et des vitamines. Le stade de maturité n'a pas affecté les teneurs en cendres, cendres insolubles, extrait éthéré ou protéines ; cependant une réduction significative de la teneur en fibre ADF a été enregistrée avec S3. La digestibilité de la matière sèche et de la matière organique de la ration mesurée in vivo sur des taureaux en cages à bilan ainsi que celle du maïs ensilage n'ont pas été non plus influencées par le stade de maturité. En revanche, la digestibilité de la fibre ADF a été significativement plus faible pour S3 par rapport à S1 et S2 (62,1 vs 67,2 ou 65,6 %, p < 0,05 pour la ration; 54,1 vs 63,3 ou 60,7 %, p < 0,001 pour le maïs). Quant aux potentialités du rumen à dégrader les aliments, il est à noter que la dégradabilité totale par la méthode in sacco des différents composants testés a été supérieure dans le rumen des animaux qui recevaient le maïs à teneur en matière sèche élevée. Il n'y a pas eu d'effets significatifs du stade de maturité sur les performances animales durant un essai de 5,5 mois dans le cas d'une alimentation ad libitum. A partir de l'indice de consommation, du gain total de poids vif et de la production de matière sèche par hectare, il était possible d'estimer que 13,8, 14,2 et 15,7 taurillons pouvaient être engraissés respectivement à partir des ensilages de maïs S1, S2 et S3 produits par ha.