Le poids d'août 1914 dans les relations belgo-allemandes, 1914-1964

L’affrontement belgo-allemand autour de la prétendue implication de la population civile dans la résistance militaire contre l’armée allemande – qualifié de « Franktireurkrieg » ou de « Volkskrieg » par les Allemands et de « légendes des francs-tireurs » du côté belge – commence pendant la guerre et il montre ou, du moins, laisse soupçonner pourquoi il a duré jusque dans les années 1960. Cet affrontement se joue sur plusieurs registres : celui des deux États – mais aussi de la France et de la Grande-Bretagne – où il sera assez virulent durant l’entre-deux-guerres et celui de la science histori... Mehr ...

Verfasser: Brüll, Christoph
Dokumenttyp: journal article
Erscheinungsdatum: 2014
Verlag/Hrsg.: Centre Liégeois d'Histoire et d'Archéologie Militaires
Schlagwörter: Memory of German Atrocities in Belgium 1914 / Belgian-German relations / Franz Petri / Belgian-German historiographical debates / Arts & humanities / History / Arts & sciences humaines / Histoire
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26513508
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://orbi.uliege.be/handle/2268/175680

L’affrontement belgo-allemand autour de la prétendue implication de la population civile dans la résistance militaire contre l’armée allemande – qualifié de « Franktireurkrieg » ou de « Volkskrieg » par les Allemands et de « légendes des francs-tireurs » du côté belge – commence pendant la guerre et il montre ou, du moins, laisse soupçonner pourquoi il a duré jusque dans les années 1960. Cet affrontement se joue sur plusieurs registres : celui des deux États – mais aussi de la France et de la Grande-Bretagne – où il sera assez virulent durant l’entre-deux-guerres et celui de la science historique, surtout après 1945, quand aussi bien les séquelles de la Seconde Guerre mondiale que le rapprochement politique rapide entre la Belgique et l’Allemagne de l’ouest diminueront son importance politique. Cela a notamment eu pour conséquence pour ce qu’on appelle la « mémoire collective », qu’elle est devenue une mémoire essentiellement locale – comme l’ont montré Johne Horne et Alan Kramer dans leur étude sur les atrocités allemandes en Belgique et au Nord de la France à laquelle cette contribution emprunte beaucoup d’éléments . Sans prétendre à l’exhaustivité, je voudrais dans la suite donner une série d’exemples témoignant de ce que j’appelle « le poids » d’août 1914, abordant des questions diplomatiques, scientifiques et, à certains endroits, biographiques autour de cet affrontement.